01 bis 2020 MIOS en longeant La Leyre
Les 21 marcheurs vont passer la journée sur la commune de Mios.
Elle fait partie du parc naturel des Landes de Gascogne. La commune a la forme d’un fuseau allongé placé dans un axe approximatif Sud-Ouest/Nord-Est. Sa limite Nord touche Croix-d’Hins, tandis que sa pointe Sud-Ouest passe près du lieu-dit Gare de Caudos sur la route menant à Sanguinet. Environ vingt-huit kilomètres séparent ces deux extrémités. Sa largeur est estimée à huit kilomètres pour une superficie de 13 741 hectares. Cette grande superficie la place au premier rang du canton de Gujan-Mestras.
Depuis les premières traces connues, l’activité agropastorale assez pauvre ne se distingue en rien de celle des communes avoisinantes. Le territoire, traversé par l’Eyre, bordé par les communes de Sanguinet, Le Teich, Biganos, Cestas, Le Barp, et Salles est essentiellement constitué par une grande plaine au sol sablonneux et aride dont l’acidité ne favorise pas la culture de céréales, comme le froment, qui demande un sol riche, épais et plutôt calcaire. Par contre, on y a toujours trouvé du seigle, du millet et un peu de maïs qui complétaient, avec les ruches, les ressources importantes de l’élevage de moutons et de vaches. Outre l’agriculture vivrière, les activités des habitants de Mios étaient tournées vers l’exploitation du bois et de ses dérivés : grumes, planches, piquets, charbon de bois, poix… Cette activité a duré de la protohistoire jusqu’aux scieries et usines de térébenthine des XIXe et XXe siècles.
La loi de 1857 qui impose le drainage des Landes de Gascogne et l’implantation de la grande sylviculture bouleverse complètement la vie des habitants. Les bergers doivent laisser la place aux forestiers qui, après un travail très important de construction de routes et de creusement de fossés ou crastes, plantent et exploitent le pin maritime. Cet arbre qui a toujours existé, sous forme de quelques « pignadars » permettait, déjà avant l’époque romaine, l’exploitation des bois résineux pour en extraire la poix très recherchée pour le calfatage des bateaux. Avec la plantation de cet immense massif de pins maritimes, l’exploitation du bois et de la résine se généralise et l’arrivée du chemin de fer permet de transporter toutes ces richesses entre leurs lieux de production et ceux de leur mise en valeur. Une grande quantité d’établissements industriels voient le jour : les scieries transforment le tronc brut en bois d’œuvre et de nombreuses distilleries de gemme se créent dans tout le territoire, le plus souvent en des endroits proches d’une station du chemin de fer. Le centre bourg de Mios voit ainsi l’établissement, rien qu’autour de la gare, de trois grosses scieries et de deux ateliers à gemme. C’est à Mios que, pour la première fois, on fabrique du papier à partir du bois de pin maritime. En 1884, la ligne des Chemins de fer économiques était en effet venue s’ajouter au réseau des « routes agricoles » décrété le 1er août 1857 et construit par la Compagnie du Midi, permettant à nos populations de se déplacer plus facilement.
La commune de Mios a traversé l’Histoire en nous laissant des témoignages nombreux pour l’époque préhistorique, mais plus rares pour les périodes pastorales, marquées par l’exploitation des ressources de la forêt, de son bois et des pâturages. Elle est ensuite entrée tout doucement dans « l’ère moderne ».
Le Matin
Etape 1 | Départ : place Birabeille
Avancez-vous en direction de la halte nautique située en face du camping, passez le pont puis traversez les bâtiments et dirigez- vous vers le chemin sur votre droite.
Etape 2 | Vers la zone libellule
Rejoignez le chemin à gauche de la piste cyclable, puis allez en direction de la « Zone libellule » d’une surface de 5,5 hectares. Découvrez au travers des différents panneaux explicatifs,
le fonctionnement de cette zone aux procédés naturels, qui vise à améliorer l’épuration des polluants dans l’eau.
Etape 3 | Carrefour des deux boucles
Continuez votre chemin, jusqu’à atteindre l’autoroute A660; longez- la, puis dirigez-vous vers la gauche en direction du Pas d’Arneyre. Un panneau vous indiquera la direction.
Etape 4 | La station de pompage
Au point n°4, vous découvrirez une station de pompage. La présence d’un ancien forage pétrolier réhabilité pour un usage géothermique et d’une ressource en eau de bonne qualité, venant de la Leyre ont permis de créer le projet de ferme aquacole, une esturgeonnière.
Etape 5 | Le ruisseau de Bretagne
Le ruisseau de Bretagne est l’un des nombreux affluents de la rivière de la Leyre.
Etape 6 | Le débarquement des canoës
La halte nautique propose tout au long de la saison estivale, des balades en canoës et en kayaks, à la journée ou à la demi-journée. Les réservations se font auprès de l’office de tourisme de Mios
au 05-56-26-63-00
Etape 7 | Le pont de Mios
Le pont de Mios surplombant la rivière relie la ville de Mios avec la ville de Sanguinet. Vous pouvez observer tout au long de la saison les canoës et kayaks en provenance de Salles.
L’après-midi
A) Zone Libellule : Si les stations d’épuration sont performantes pour la dépollution des eaux usées en matière de macro polluants (carbone, azote, phosphore), la zone libellule permet d’aller plus loin en jouant le rôle de zone tampon. Cette zone humide permet de réduire l’impact des eaux usées traitées sur le milieu récepteur, tout en stimulant la biodiversité locale.
B) Zone Natura 2000 : Le réseau de sites Natura 2000 a la particularité de protéger les habitats et les espèces plutôt que les seules espèces tout en tenant compte des activités sociales, économiques et régionales présentes sur le site. La vallée de la Leyre a intégré ce réseau en juillet 1999.
C) La Leyre : Longue de 135km, elle est le fruit de la rencontre de deux eaux, celle de la petite Leyre, claire et plutôt calme, et celle de la grande Leyre, foncée et impétueuse. De couleur rouille par la présence d’alios (minerai de fer), elle est bordée d’une forêt galerie d’où son surnom de « petite Amazone ».
D) Forêt Galerie : Elle est constituée d’une végétation dense à base de feuillus : chêne pédonculé, aulne, saule roux, avec en sous-bois diverses plantes herbacées qui ont besoin d’une grande quantité d’eau comme l’Iris des marais et l’Osmonde royale…ce milieu peu accessible à l’homme, constitue un habitat pour le Vison d’Europe et la Loutre tous deux mis sous protection.
E) Osmonde royale : Cette fougère est l’une des plus grandes fougères poussant en climat tempéré. Surnommée la fougère fleurie, elle se pare d’un étrange plumet de couleur rouille durant l’été qui lui permet de se reproduire. Imposante et majestueuse c’est une plante préhistorique.
F) Odonates : Libellules et demoiselles font partie de cette famille d’insecte qui se métamorphose 4 fois au cours de sa vie. De l’état d’œuf, elles passent à celui de larve puis se transforment en nymphe pour enfin devenir l’insecte adulte que l’on voit voler au-dessus de la Leyre aux beaux jours. On différencie une libellule d’une demoiselle grâce à la posture de leurs ailes lorsqu’elles se posent. Les libellules ont les ailes étendues tandis que celles des demoiselles se rejoignent au-dessus d’elles.
Libellule
G) Iris des marais : Aussi connu sous le nom d’Iris jaune ou « Flambe d’eau »caractérise par sa longue tige et ses fleurs d’un jaune lumineux.
H) Martin pêcheur : Très vif, il est difficile de l’observer malgré ses vives couleurs. Pour attraper les petits poissons dont il se nourrit, il les guette depuis un perchoir. Une fois sa proie repérée, il plonge littéralement sur elle et la saisit de son puissant bec. De retour sur son perchoir, il frappe sa victime contre une branche pour l’assommer et l’avaler la tête en avant pour ne pas que les nageoires oppose une résistance.
Animateur : NOEL Fred
Reconnaissance : Francis et Fred
Photos : Fred
Distance : 9,2 +4,8 km – Dénivelé 10 m
Indice d’effort : niveau 1 – assez facile (distance+dénivelé)
Indice de risque : niveau 1 – assez facile (configuration terrain, météo)
Indice technique : niveau 1 – assez facile (hauteur d’obstacles)